En plus, toi tu passes à côté...
C'est pathétique, elle le sait. Le compteur d'Itunes passe à 238 pour Don't Panic de Coldplay, c'est une chanson spéciale. Elle feuillette son album photo, tant de photos d'eux, des prénoms oubliés, des endroits négligés. Et puis il y a eux, les amis qui restent ceux qu'elle a toujours pensé garder... Elle pensait beaucoup trop de choses. Et pourtant elle sait à quel point c'est pathétique et à quel point elle est naïve, et pourtant. Mais elle est bien trop égoïste, bien trop égocentrique pour se rendre compte tout de même. Il y a ces gens qui comptent, et dont elle voudrait que les choses redeviennent comme avant, intactes. Elle rêve que tout cela ne ce soit jamais passé, elle passe à côté aussi de tellement de moments, de gens. Elle s'en veut mais il y a cette fierté qui est bien trop importante, cet égo surdimensionné qui prend une place bien trop grande en elle. La voix de Chris Martin la berce, The scientist passe pour la 208è fois, la nuit est tombée sur Paris, elle aimerait les retrouver, marcher longtemps sur une plage sa veste à la main, parcourir Paris pendant de longues heures. Ca lui manque, les moindre détails reviennent, tous ces longs moments passés a leur côté reviennent, les efforts qui n'ont jamais payés, les discussions si particulières et les larmes versées. Sa chambre est un véritable placard à souvenir, l'encens se consumme lentement, les cendres tombent négligemment sur le parquet, 'the thought of all the stupid things I said' Trouble est au volume maximum, elle ne cesse de vivre dans une bulle dont les murs en béton s'écroulent un par un. Parce que de toute façon elle a passé sa vie à la planifier, à vouloir l'organiser alors que finalement cela n'a aucun sens, et que tous ces vieux démons sont dérisoires. Clocks est sa chanson préférée, elle l'écoute pour la 257è fois et ne s'en lasse pas. Sans doute vit elle bien trop dans le passé et le souvenir mais finalement cela a toujours marché jusqu'ici alors elle ne comprend pas. Elle parle trop, fume trop, pleure beaucoup trop également, mais ce n'est pas sa faute, n'arrête elle pas de se répéter, non, bien sûr que non. C'est de leur faute, comme toujours. Elle veut passer encore tellement de temps avec eux, dans leur bras avec Elles, Elle, Lui, Et puis Elle aussi, Et elle encore, Et celle-là également, Et celles-ci pour finir. Elle ne doit s'en prendre qu'à elle, elle est bien trop extravertie, bien trop démonstrative. Finalement elle en a bien besoin de cette claque, elle le mérite de verser toutes ces larmes oui, c'est ça qu'il faut qu'elle se dise. Elle l'a cherché... 'I was lost, oh yeah' Elle n'y arrive pas, elle essaie durement de les atteindre, mais elle ne sait que faire, elle ne parvient pas à être simple, à ne plus se demander. Elle a ainsi tellement peur de l'avenir, elle aimerait leur parler mais il y a pour ainsi dire ce mur qui les sépare. Elle espère alors toujours qu'un jour ils comprendront et que demain sera différent, qu'elle aura la certitude de compter pour quelqu'un, oui, un jour.
pschiiiiiiit, Posté le mercredi 05 mars 2008 17:12
Ca m'a énormément plaisir de te revoir aujourd'hui. De pouvoir parler longtemps comme avant. J'ai retrouvé la Cécile qui me manquait tant.
Je t'aime.